Traitement aigu de l'AOH
Les crises d’AOH peuvent être imprévisibles, douloureuses et parfois mettre la vie en danger. C’est pourquoi un traitement efficace à la demande peut sauver des vies. Les spécialistes recommandent de traiter une crise au plus vite pour qu’elle dure le moins longtemps possible.
Il est conseillé d’avoir toujours des médicaments sur soi au cas où un traitement à la demande serait urgent, même si vous prenez aussi des médicaments préventifs (prophylaxie). Il est également recommandé d’avoir des médicaments en quantité suffisante pour traiter au moins deux crises. En cas de gonflement de la gorge ou des voies respiratoires, contactez toujours le service des urgences.
Possibilités de traitement à la demande¹
Les crises d’AOH sont principalement dues à une quantité insuffisante de protéines d’inhibiteur de l’estérase C1 (C1-INH) dans le sang ou au caractère non fonctionnel de cette protéine. Les protéines de bradykinine sont alors produites en trop grande quantité. Cela provoque un gonflement en cas de crises d’AOH. Nous qualifions cette « réaction en chaîne » de cascade.
En Belgique, il existe actuellement deux types de traitements à la demande, à savoir l’administration d’inhibiteur de l’estérase C1 (C1-INH) et l’inhibition de l’action de la bradykinine.

1. Administration d’inhibiteur de l’estérase C1
Le traitement par inhibiteur de l’estérase C1 (C1-INH) remplace le C1-inhibiteur (C1-INH) déficitaire ou défectueux. Le traitement résulte en une augmentation de la concentration de C1-INH et aide à réguler la cascade pour rétablir l’équilibre avec la bradykinine. La quantité de bradykinine diminue en même temps que les gonflements. Ces traitements sont administrés par injection dans une veine. On parle alors d’une administration intraveineuse.
2. Inhibition de la bradykinine
La bradykinine se lie au récepteur de la bradykinine B2, ce qui augmente la perméabilité et le gonflement. Ces médicaments (antagonistes des récepteurs de la bradykinine) se lient au récepteur de la bradykinine B2 et empêchent ainsi la liaison de la bradykinine et donc le gonflement. Ce médicament étant injecté sous la peau, on parle d’une injection sous-cutanée.